Explorer, ressentir, comprendre autrement : c’est le pari des Mystères de l’UNIL 2025. Du 22 au 25 mai, l’Université de Lausanne célèbre sa dix-neuvième édition avec un thème, les intelligences, aussi riche qu’actuel. Ateliers interactifs, conférences et expériences sensorielles inviteront le public à repenser ce que signifie « être intelligent ».
Le succès ne s’est pas fait attendre : dès l’ouverture des inscriptions, le 7 avril, les journées dédiées aux écolières et écoliers, prévues les 22 et 23 mai, ont rapidement affiché complet. Près de 2200 élèves vaudois fouleront ainsi le campus pour participer à la dix-neuvième édition des Mystères de l’UNIL. Le thème retenu cette année, celui des intelligences, s’est imposé comme une évidence. « Dans un monde où l’IA occupe une place croissante dans les débats, nous avons voulu explorer d’autres formes d’intelligence : émotionnelle, collective, animale, végétale », explique Pascale Paschoud, conseillère en communication à Unicom et cheffe du projet. L’objectif est clair : interroger notre compréhension de ce que signifie « être intelligent » aujourd’hui. « Est-ce avoir un QI élevé ? Une intelligence sociale ? Nous souhaitons inviter le public à réfléchir à ces différentes dimensions. » Cette année, 32 ateliers sont conçus sur cette thématique par près de 300 scientifiques issus de toutes les facultés de l’UNIL. Un engagement interdisciplinaire devenu peu à peu une tradition.
Échec et mat ?
Si les enfants, notamment via les écoles, restent le cœur de cible des Mystères de l’UNIL, l’événement s’adresse aussi à un public plus large : familles, seniors, étudiantes et étudiants. Les 24 et 25 mai, outre les ateliers, huit conférences sont programmées. Elles sont données par des personnalités invitées et des chercheuses et chercheurs de l’Université. « Notre but principal est de montrer que l’UNIL est accessible à toutes et tous, quel que soit le niveau socio-économique ou le bagage académique. Grâce notamment à notre partenariat avec le quotidien 24 heures, nous touchons un public plus vaste. » Parmi les temps forts de ces rencontres, Alexandra Kosteniuk, championne d’échecs de niveau mondial, jouera en direct contre le public, un moment que la cheffe de projet évoque avec enthousiasme.
Cette dix-neuvième édition propose également des nouveautés originales. Parmi elles, le Luminarium, une immense structure gonflable et lumineuse, sera installée devant l’Amphimax. Conçue par Alan Parkinson, son artistic director, cette installation immersive invite à une exploration sensorielle intense. « On y pénètre pieds nus pour vivre un moment de reconnexion profonde entre le corps et l’esprit, une véritable parenthèse contemplative », souligne Pascale Paschoud.
Soigner les collaborations
Côté organisation, l’expérience utilisateur a été particulièrement soignée. Une nouvelle application d’inscription, plus fluide et intuitive, a été développée. « C’est un changement énorme, aussi bien pour nous que pour le public. Cette amélioration répond aux retours d’enquêtes menées auprès des enseignants et enseignantes ainsi que des visiteurs et visiteuses. » D’autres dispositifs accompagnent cette démarche : un accueil spécifique pour les conférences, un photobooth ludique permettant de créer du lien ou encore un espace dessin pour les plus jeunes.
Coordonner un tel événement reste un défi de taille. « Cela mobilise Unicom, le Service culture et médiation scientifique, mais aussi UniSEP, Unibat… Il faut soigner les collaborations : chacun et chacune s’investit énormément pour que tout fonctionne. » Et les résultats sont là : depuis 19 ans, les Mystères de l’UNIL ne cessent de croître et de se renouveler. « Nous cherchons à améliorer chaque édition. L’idée, c’est que le public reparte avec une belle expérience. » Enfin, la communication évolue elle aussi. « Avant, l’affichage physique prédominait. Désormais, nous misons davantage sur des clips numériques diffusés dans les transports publics ou sur écrans. L’objectif : toucher tous les publics en optimisant les ressources.
Briser la glace
Cap sur 2026 : la vingtième édition se dessine déjà à l’horizon, portée par des ambitions renouvelées. Pascale Paschoud fourmille d’idées : « J’adorerais monter un spectacle scientifique, scénariser des démonstrations, ou encore lancer un « Kinder Uni », un minicours universitaire à destination des enfants, inspiré des modèles alémaniques. C’est une façon ludique et essentielle de briser la glace avec le monde académique. » Elle nourrit aussi l’envie d’explorer des formes de médiation scientifique plus immersives, plus participatives, où la science se vit autant qu’elle s’apprend.